Titulaires /Contractuel·les : même métier, mêmes droits, même statut !

Recours massif aux contractuel.les

Depuis quelques années, on constate une augmentation régulière dans le recrutement de personnels non-titulaires (autrement dit « contractuel·les ») dans le premier degré.

Dans les académies qui peinent à recruter par concours, telles que Créteil et Versailles, les professeur·es des écoles contractuel·les sont nombreux·ses depuis plusieurs années (887 à Créteil dès 2019 et 529 à Versailles). Les personnels contractuels dans ces deux académies sont souvent renouvelé·es d'une année sur l'autre en raison du manque récurrent de titulaires. Cette situation est bien sûr inacceptable et ces collègues contractuel·les devraient être titularisé·es au lieu d’être maintenu·es dans la précarité.

En dehors de ces académies structurellement déficitaires, il y a eu ces dernières années une explosion du recrutement des professeur·es des écoles contractuel·les sur tout le territoire.

Ce recrutement s'est fait en plusieurs vagues. De nombreux·ses contractuel·les ont été recruté·es lors de la crise sanitaire du COVID 19, qui a mis en lumière le manque de remplaçant·es dans le premier degré. A ce moment là, SUD éducation avait dénoncé les contrats scandaleux qui, souvent, ne couvraient pas les vacances scolaires et s'était battu pour que les personnels soient recruté·es a minima sur l'année scolaire en réitérant nos revendications de titularisation sans conditions de tous.tes les précaires de l'Éducation nationale.

En cette rentrée 2022, la crise du recrutement et le manque d'attractivité du métier se sont confirmés et nous avons assisté à un effondrement du nombre de candidat·es aux concours du CRPE. SUD éducation avait tiré la sonnette d’alarme suite aux résultats des concours de l’enseignement au printemps dernier : avec 1700 postes non-pourvus dans le premier degré, il y avait de quoi s’inquiéter pour la rentrée 2022. Pour les seules académies de Versailles et de Créteil, ce sont des centaines de postes qui n'avaient pas été pourvus.

Pour pallier le manque de personnels, plusieurs académies se sont lancées dans des job dating et ont recruté des enseignant·es contractuel·les.